Avascope
n° 90
UN MONDE A LA DERIVE ? …
La
question se pose légitimement, quand on voit l’évolution
du monde et ses difficultés à faire face aux multiples
crises, conflits et problèmes de tous ordres qui
l’affectent. Nul ne peut prétendre ne pas savoir,
tant se multiplient les alertes lancées par tant
d’organismes internationaux, associations, ONG ou
autres entités étatiques ou privées, qu’il s’agisse
de crise climatique, environnementale, humanitaire,
sociale, géopolitique, démographique, économique,
énergétique, alimentaire, migratoire, sanitaire,
etc. ou des multiples zones de tension et conflits
qui ne cessent de s’amplifier.
Les instances de gouvernance mondiale - notamment
celles de l’ONU - sont à la peine et son Conseil
de sécurité, pourtant chargé de veiller à la paix
mondiale, est paralysé par certains de ses membres
qui n’hésitent pas à bafouer l’ordre international,
l’Etat de droit ou à provoquer la guerre, quitte
à déclencher l’apocalypse.
Le droit du plus fort tend à remplacer le droit
international. Ainsi, après l’Ukraine agressée par
la Russie, c’est l’Arménie qui fait face à une menace
existentielle, suite au nettoyage ethnique opéré
au Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan et à la volonté
de ce dernier de s’emparer de territoires arméniens,
en comptant sur l’inaction de l’Europe mise en dépendance
énergétique.
Comment douter de la réalité des crises climatiques
et environnementales, alors que les phénomènes extrêmes
(canicule, sécheresse, incendie, inondation, cyclone,
pollution, etc.) s’accroissent en nombre et en durée,
que les habitats naturels disparaissent et que la
biodiversité s’étiole. Les océans se réchauffent
et s’acidifient, tandis que fondent toujours plus
glaciers et calottes polaires. . cliquez
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Avascope
n° 89
LE PLASTIQUE, UN PROGRES …
QUI VIRE AU CAUCHEMAR …
Le
plastique est partout : de par ses qualités et ses
propriétés, il s’est substitué à toutes sortes de
matériaux : verre, bois, papier, métaux, céramique,
fibres naturelles, etc. et a, en quelques dizaines
d’années, envahi notre quotidien : emballages et
objets de toutes sortes, mobilier, textile, électronique,
médical, sports, électroménager, bâtiment, transports,
communication, industrie, etc., rendant d’innombrables
services et réduisant les coûts. De 2 millions de
tonnes en 1950 et une dizaine de millions de tonnes
dans les années 1960, sa production, essentiellement
pétrochimique, a connu une croissance quasi exponentielle,
pour atteindre désormais 460 Mt/an et près de 1
milliard de tonnes à l’horizon 2050 si rien n’est
fait d’ici là pour enrayer cette croissance. Il
existe de nombreux types de plastiques, fonction
des matières premières employées et des innombrables
additifs utilisés ainsi que des procédés de fabrication
; certains sont facilement recyclables, d’autres
ne le sont pas ou difficilement tels les thermodurcissables.
Longtemps considéré comme un produit inerte, le
plastique ne l’est pas : il libère de multiples
substances et se dégrade en minuscules morceaux,
que l’on retrouve partout où l’on ne devrait pas
: l’eau, l’air, le sol, les fonds marins, la chaîne
alimentaire, les animaux et végétaux. Tous les ans,
350 Mt de déchets plastiques sont générés et les
trois-quarts finissent en décharge ou dans la nature.
Beaucoup rejoignent les océans et forment, au niveau
des gyres subtropicaux, le 7ème continent, véritable
soupe plastique. cliquez
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